« Dans l’EMVC®, comme dans le Tao, le mouvement naît du silence intérieur : c’est en cessant de vouloir diriger la vie que le corps retrouve sa voie, et que le souffle rétablit l’harmonie entre l’humain et le vivant. » Valérie GALENO-DELOGU
L’articulation entre l’EMVC® et la philosophie taoïste
L’EMVC® (Écoute du Mouvement, Voix du Corps®) trouve dans la philosophie taoïste une résonance naturelle et profonde. Toutes deux reposent sur une vision organique du vivant, où l’harmonie naît de la circulation fluide entre les polarités : mouvement et repos, plein et vide, intérieur et extérieur.
Une même conception du mouvement vital
Le Taoïste considère le mouvement comme l’expression du Qi, souffle vital qui traverse toutes les formes. L’EMVC®, de son côté, reconnaît dans le mouvement dansé l’expression de ce souffle intérieur : le geste émerge d’un état d’écoute, non d’une volonté imposée. Ainsi, l’EMVC® ne vise pas à produire une chorégraphie, mais à permettre au mouvement de se manifester selon la dynamique propre de la personne, en respectant ses cycles internes. Cette approche rejoint le principe taoïste du Wu Wei, littéralement « agir sans agir », c’est-à-dire agir en accord avec le flux naturel, sans résistance ni effort inutile.
L’équilibre des polarités
Le Tao se déploie à travers le Yin et le Yang, les deux forces complémentaires qui structurent toute manifestation. L’EMVC® explore également ces polarités dans le corps et la psyché : masculin et féminin, expansion et rétraction, lumière et ombre, silence et élan. Le processus thérapeutique devient alors une danse d’intégration des contraires, où l’équilibre ne résulte pas d’une neutralisation, mais d’une mise en mouvement harmonieuse des opposés. Ce principe rejoint le travail jungien d’individuation, auquel l’EMVC® est également adossée.
La posture thérapeutique comme présence taoïste
Le praticien EMVC® adopte une posture analogue à celle du sage taoïste. Il s’ancre dans la présence silencieuse, accueille ce qui est sans projection ni anticipation, et agit à partir du vide intérieur, espace de réceptivité où peut émerger le mouvement juste. Cette attitude non-interventionniste ne signifie pas passivité, mais justesse d’action : savoir quand accompagner, quand se retirer, quand laisser être. Le thérapeute devient ainsi un médiateur du flux vital plutôt qu’un agent de transformation volontaire.
Une éthique du soin fondée sur la nature du vivant
L’EMVC® et le Tao s’accordent sur une éthique commune : celle du respect du vivant dans sa globalité. Le soin ne consiste pas à corriger, mais à rétablir la circulation du souffle, à favoriser la cohérence entre les dimensions corporelle, émotionnelle et symbolique. Le corps dansant devient un microcosme du Tao, un lieu où l’humain retrouve sa place dans l’ordre du monde, non par domination, mais par accord intérieur.
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